Le Conseil national du parti Attayar a tenu une session exceptionnelle pour examiner les récentes évolutions sur la scène nationale, notamment en ce qui concerne les élections présidentielles prévues pour le 6 octobre 2024.
Le Conseil a dénoncé « les dérives graves et inédites ayant marqué le processus électoral ». Il a souligné la concentration des pouvoirs entre les mains de Kais Saied, qui, selon le parti, « a pris en charge l’élaboration des règles électorales, la détermination des dates, et le financement de la campagne ». Le Conseil a également critiqué l’utilisation du système judiciaire pour exclure la plupart des concurrents et le non-respect par l’instance électorale des décisions du tribunal administratif, privant ainsi trois candidats et leurs centaines de milliers de soutiens de leurs droits de candidature et de vote.
Résumé des points évoqués par le Conseil :
– Condamnation de la désobéissance de l’instance électorale: Le Conseil dénonce la non-conformité de l’instance électorale aux décisions judiciaires et aux règlements électoraux. Il condamne également le refus de reconnaître certaines organisations de surveillance électorale, telles que « I Watch » et « Network Monitors », ce qui pourrait compromettre la légitimité des élections.
– Appel à l’action des forces vives: Il invite tous les partis, organisations et associations à se mobiliser et exercer une pression commune pour stopper les dérives du processus électoral et promouvoir la mise en place d’une nouvelle instance électorale garantissant des conditions de concurrence équitables.
– Soutien aux candidats rejetés: Le Conseil exprime sa solidarité avec les candidats exclus ou faisant l’objet de pressions judiciaires et d’arrestations.
– Reconnaissance du courage des juges administratifs: Il félicite les juges administratifs pour leur courage et appelle le président du tribunal administratif à se pencher rapidement sur les recours et les demandes de suspension liées aux décisions de l’instance électorale.
– Critique du comportement de Kais Saied: Le Conseil condamne la politique populiste et autoritaire de Kais Saied, l’utilisation des institutions de l’État pour réprimer l’opposition, et les restrictions sur les libertés d’expression et d’opinion. Il réitère sa demande pour la libération des prisonniers politiques et des détenus d’opinion.