Le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu le 7 septembre avec un score de 84,3 % des voix, selon des résultats définitifs annoncés samedi 14 septembre par le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj.
Sur la base de chiffres préliminaires, l’autorité électorale Anie avait annoncé dimanche dernier une victoire d’Abdelmadjid Tebboune, avec 94,65 % des suffrages exprimés.
Selon la Cour, le taux de participation, principal enjeu du scrutin, a été de 46,10 %, et non une moyenne de 48 % comme indiqué par l’Anie.
« Nous annonçons que M. Abdelmadjid Tebboune est élu président pour un deuxième mandat et (qu’il) prendra ses fonctions dès sa prestation de serment », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, en direct sur la télévision et la radio nationales.
La Cour constitutionnelle a en outre révisé à la hausse les scores des deux adversaires du président sortant, avec 9,56 % pour le candidat islamiste modéré Abdelaali Hassani (au lieu de 3,17 %) et 6,14 % pour le candidat socialiste Youcef Aouchiche (au lieu de 2,16 %).
Dans une démarche inédite, les trois candidats à la présidentielle, dont Abdelmadjid Tebboune, avaient diffusé dimanche dernier un communiqué commun pour contester « le flou et des contradictions dans les chiffres sur la participation » ainsi que « des erreurs » sur les pourcentages de voix obtenues.
Les candidats Hassani et Aouchiche avaient déposé en début de semaine des recours auprès de la Cour constitutionnelle pour qu’elle révise les chiffres préliminaires, dénonçant « une fraude » et même une « mascarade », notamment sur la participation.
L’Anie avait été très critiquée pour avoir donné « un taux moyen de participation » calculé en faisant la moyenne des taux des 58 préfectures algériennes, alors que le taux de participation correspond normalement au nombre de votants divisé par le nombre d’inscrits (environ 24,5 millions en Algérie en comptant les résidents à l’étranger).