Le président Vladimir Poutine a obtenu 87 % des voix à l’élection présidentielle russe, selon la Commission électorale du pays. Ce résultat encore provisoire a été délivré sur la base du dépouillement des bulletins de 80 % des bureaux de vote. Comme attendu dans ce scrutin sans suspense, le maître du Kremlin se dirige vers un plébiscite.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que M. Poutine était un homme «ivre de pouvoir» qui veut «régner éternellement». La Pologne a pour sa part jugé que l’élection présidentielle n’était «pas légale, libre et équitable».
En Russie, les autorités n’ont pas laissé de place aux contradicteurs du pouvoir: les trois autres candidats sélectionnés étaient tous dans la ligne du Kremlin, qu’il s’agisse de l’Ukraine ou de la répression qui a culminé avec la mort d’Alexeï Navalny dans une prison de l’Arctique en février. Son équipe a déclaré que le score obtenu par Vladimir Poutine à la présidentielle russe n’avait «pas de lien avec la réalité». Par endroits à Moscou, comme à Saint-Pétersbourg, des queues importantes se sont formées à l’heure dite. Mais devant d’autres bureaux de vote, l’affluence ne semblait pas particulièrement élevée.
La porte-parole de la diplomatie russe a quant à elle affirmé que les électeurs allés en masse aux ambassades, comme à Paris, Londres et Berlin, n’étaient pas des partisans de l’opposition. «Ils sont venus voter, saisissant l’opportunité que leur pays, la Russie, leur a offerte malgré toutes les menaces de l’Occident», a écrit sur Telegram Maria Zakharova.
Malgré les contestations, le maître du Kremlin peut compter sur une popularité bien réelle.