A peine commencée, la campagne des législatives est entrée ce lundi dans sa dernière semaine: poussé par les sondages mais accusé de reculer sur des mesures, Jordan Bardella a dévoilé les grands axes du programme du RN quand Gabriel Attal, en campagne à Dijon, tente de réduire l’écart avec la gauche et l’extrême droite.
« Nous sommes prêts » à gouverner: après quelques moments de flottements qui ont donné des munitions à ses adversaires, notamment sur la promesse d’abroger la réforme des retraites, le président du Rassemblement national Jordan Bardella, a profité d’une grande conférence de presse de plus d’une heure et demie pour tenter de mettre les points sur les i.
Sur les retraites, il a réitéré sa volonté de donner la priorité aux carrières longues dès l’automne: « les Français qui ont commencé à travailler avant 20 ans et qui justifient de 40 annuités, pourront partir à la retraite dès 60 ans », a-t-il assuré.
Mais c’est dans le domaine de l’éducation qu’il a annoncé de nouvelles mesures, promettant « un big bang de l’autorité » dès la rentrée avec l’interdiction des téléphones portables dans les collèges et les lycées, le « vouvoiement » des enseignants ou encore la poursuite de l’expérimentation de l’uniforme à l’école.
Devant Marine Le Pen et notamment Eric Ciotti, le président de LR qui a rejoint une alliance avec le RN, le candidat à Matignon a confirmé qu’en termes d’emploi, « les postes les plus stratégiques de l’Etat seront réservés aux citoyens français et aux nationaux français ».
Il a également assuré qu’il serait « extrêmement vigilant (face) aux tentatives d’ingérence de la Russie », s’il accédait au pouvoir.