Soupçonné d’avoir violé et frappé une jeune femme en 2016 à Paris, le chanteur star marocain Saad Lamjarred a insisté au premier jour de son procès en France sur son « grand respect » pour les femmes, tout en refusant de s’exprimer sur d’embarrassantes précédentes accusations de viol.
« Je profite de ma célébrité pour transmettre des choses positives aux gens, tout ça dans un esprit de respect, de grand respect pour la femme », a dit à la cour le chanteur, adulé au Maroc et connu dans tout le monde arabe.
« Ces dernières années avec cette histoire… », souffle la pop star, « j’ai vécu un gros stress, une grosse dépression », assure celui qui nie toute accusation de viol, s’exprimant en arabe ou en anglais via une interprète, parfois en français.
Quand la cour l’interroge sur les « valeurs » qu’il véhicule dans ses chansons, il dit vouloir montrer « la femme marocaine moderne et libre », évoquant la « beauté », « l’intelligence » de la femme arabe et sa « complémentarité de l’homme ».
Sur d’autres sujets, il est nettement moins prolixe. « Pourquoi être parti des Etats-Unis en 2010 ? », demande la présidente. « J’ai eu un problème, j’ai décidé de rentrer », balaie Saad Lamjarred, dont le visage se ferme. « Je ne souhaite pas évoquer cette affaire », rétorque-t-il quand la présidente insiste.
Car planent sur ce procès l’ombre d’embarrassantes et similaires accusations de viol d’autres jeunes femmes, même si le casier judiciaire de Saad Lamjarred demeure vide.
Il a été mis en cause pour viol à New York en 2010 mais les poursuites ont été abandonnées après un arrangement financier avec la victime.