L’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche de Vladimir Poutine et détenteur de plusieurs mandats dans des groupes russes, a été privé d’une partie de ses avantages d’ex-dirigeant, dont l’attribution de bureaux, a-t-on appris jeudi de source parlementaire.
« Les groupes parlementaires de la coalition ont tiré les conséquences du comportement de l’ancien chancelier et lobbyiste Gerhard Schröder face à l’invasion russe en Ukraine », indique la commission budgétaire du Bundestag, la chambre basse du parlement allemand.
La coalition au pouvoir justifie aussi cette décision par le fait que « l’ancien chancelier Schröder n’assume plus aucune obligation continue liée à sa fonction ».
En tant qu’ancien chancelier, il a encore droit à plusieurs bureaux à la chambre des députés et à un budget pour du personnel. Un privilège, qui coûte 400.000 euros par an aux contribuables.
L’ancien dirigeant social-démocrate, âgé de 77 ans et lâché ces derniers mois par une partie de ses collaborateurs, conserve cependant sa protection policière et sa pension de retraite d’ex-chancelier (1998-2005).
Plus globalement, la commission budgétaire demande au gouvernement de veiller désormais à ce « que la dotation de fonction des anciens chanceliers fédéraux se fasse en fonction de l’obligation continue découlant de leur fonction et non en fonction de leur statut ».
M. Schröder n’est ainsi pas exclusivement concerné et Angela Merkel elle-même, au pouvoir entre 2005 et 2021, pourrait à l’avenir voir rogner une partie de ses avantages.