L’ONG Amnesty International a demandé ce jeudi à la Fifa de verser une compensation d’au moins 440 millions de dollars aux travailleurs immigrés « maltraités » au Qatar, pays hôte du Mondial-2022 de football accusé de ne pas suffisamment respecter leurs droits. La demande d’Amnesty, soutenue par d’autres organisations de défense des droits humains, intervient à la suite de critiques répétées contre la lenteur de l’instance dirigeante du football à réagir contre les mauvaises conditions de travail des ouvriers sur les chantiers liés au Mondial dans le riche Etat du Golfe. Selon l’ONG, cette somme, qui correspond à la dotation que se partageront les 32 équipes participantes, est le « minimum nécessaire » pour indemniser les ouvriers et les protéger contre de futures violations.
L’organisation cite notamment les salaires impayés, le paiement de frais de recrutement « illégaux » et « exorbitants » ainsi que les dommages causés par les accidents du travail.
Depuis 2010, date à laquelle la Fifa a attribué le Mondial-2022 au Qatar, une « litanie d’abus » entache les préparatifs sans que l’instance n’ait exigé « la moindre amélioration des conditions de travail », a accusé Amnesty. L’organisation a néanmoins salué les réformes sociales décidées par le Qatar depuis 2018 et l’amélioration des conditions sur les chantiers de la Coupe du monde. Mais selon l’ONG, ces règles ne sont pas toujours respectées.