Alors que le Hezbollah fait face à une période de transition après la mort de son leader emblématique Hassan Nasrallah, une figure émerge comme un possible successeur : Hashem Safieddine, rapporte Libnanews. Ce haut responsable du Hezbollah, membre influent de son Conseil exécutif, est depuis longtemps considéré comme l’un des piliers de l’organisation. Proche de Nasrallah, dont il est le cousin, Safieddine occupe un rôle crucial au sein du mouvement chiite libanais, supervisant ses affaires internes et entretenant des relations stratégiques avec l’Iran.
Une figure influente du Hezbollah
Hashem Safieddine, né en 1964 à Deir Qanoun dans le sud du Liban, s’est imposé comme une figure centrale au sein du Hezbollah. En tant que président du Conseil exécutif, il supervise la gestion interne du mouvement, veillant à l’organisation de ses programmes sociaux et à la coordination des services offerts par le Hezbollah, tels que les soins de santé, l’éducation et l’aide aux familles des martyrs. Le Conseil exécutif est également responsable de la gestion financière du Hezbollah, y compris de ses entreprises commerciales et de ses ressources internes. Le rôle de Safieddine va bien au-delà de la simple gestion administrative : il est également un idéologue important du Hezbollah, garantissant la continuité de la ligne politique et religieuse du mouvement, profondément enracinée dans l’idéologie révolutionnaire iranienne. Il est un proche allié de Téhéran, et ses liens étroits avec le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en font une figure clé dans le renforcement des relations entre le Hezbollah et l’Iran.
Un successeur potentiel
Depuis plusieurs années, Hashem Safieddine est souvent cité comme un possible successeur de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah. Sa position au sein du Conseil exécutif lui confère une autorité sur les décisions internes du mouvement, et son alignement avec les intérêts iraniens en fait un candidat naturel pour continuer à diriger l’organisation dans la même direction.
Son nom a circulé de manière récurrente en tant que successeur potentiel, particulièrement dans les cercles diplomatiques et analytiques, où l’on anticipe depuis longtemps la nécessité pour le Hezbollah de préparer une transition en cas de disparition de Nasrallah. Safieddine, qui partage la vision stratégique et idéologique de son cousin, est vu comme celui qui pourrait perpétuer l’héritage de la « résistance » tout en maintenant l’alliance avec l’Iran et d’autres partenaires régionaux.
Un homme sous sanctions internationales
En raison de son rôle important au sein du Hezbollah, Hashem Safieddine est visé par des sanctions internationales. En mai 2017, le département du Trésor américain l’a placé sur sa liste noire pour son implication dans les activités du Hezbollah, considérées comme terroristes par les États-Unis. Le Trésor a souligné son rôle dans la gestion des affaires financières et opérationnelles de l’organisation, y compris son soutien aux activités militaires du Hezbollah en Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad.
La même année, l’Arabie saoudite a également imposé des sanctions à Safieddine, l’accusant de promouvoir le terrorisme et d’agir au nom du Hezbollah pour déstabiliser la région. Ces sanctions sont révélatrices de l’importance stratégique de Safieddine au sein du Hezbollah et de son influence sur les opérations régionales du mouvement.
Un avenir incertain pour le Hezbollah
Avec la mort de Hassan Nasrallah, le Hezbollah se prépare à entrer dans une nouvelle ère. La question de la succession est cruciale, car elle déterminera l’avenir de l’organisation. Hashem Safieddine, fort de sa longue expérience et de son rôle central au sein du mouvement, semble être en position idéale pour prendre les rênes de l’organisation et poursuivre le chemin tracé par Nasrallah.
Cependant, le contexte régional reste incertain. Les tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah, l’implication du mouvement en Syrie et le soutien continu de l’Iran ajoutent à la complexité de cette transition. Safieddine devra non seulement faire face aux défis internes de l’organisation, mais aussi naviguer dans un environnement régional de plus en plus hostile, tout en maintenant la stratégie de résistance qui a fait la renommée du Hezbollah.
La figure de Hashem Safieddine incarne donc la continuité d’un Hezbollah résilient et idéologiquement aligné avec l’Iran. Si sa succession se confirme, il sera confronté à la lourde tâche de maintenir le Hezbollah comme un acteur incontournable dans la lutte contre Israël et dans les dynamiques politiques du Liban, tout en assurant la stabilité du mouvement dans un Moyen-Orient en perpétuelle ébullition.