L’armée israélienne a invoqué des raisons de sécurité pour justifier le fait que des Palestiniens, présentés comme des combattants du Hamas, aient été déshabillés après leur arrestation dans la bande de Gaza. Les chaînes de télévision israéliennes ont diffusé ces derniers jours des images devenues virales sur les réseaux sociaux, qui montrent des hommes vêtus de leurs seuls sous-vêtements, agenouillés dans une rue ou sur un remblai, sous la garde de militaires israéliens.
Sur les réseaux sociaux, certains ont dénoncé des « atteintes à la dignité » des prisonniers contraires au droit international. D’autres ont affirmé avoir reconnu des amis ou collègues qui, selon eux, n’appartiennent pas au mouvement islamiste.
L’armée israélienne « arrête et interroge » des suspects, a déclaré dimanche à la presse son porte-parole, Daniel Hagari. « Ceux qui s’avèrent ne pas prendre part à des activités terroristes sont libérés » et « les détenus sont traités conformément au droit international. Il est souvent nécessaire que les suspects de terrorisme retirent leurs vêtements afin qu’ils soient fouillés et vérifier qu’ils ne dissimulent pas une ceinture d’explosifs ou d’autres armes ».
Dans une nouvelle séquence apparue samedi sur les réseaux sociaux, un homme se détache d’un groupe en sous-vêtements, dont certains membres lèvent les mains en l’air, pour aller déposer un fusil d’assaut devant des militaires israéliens. Le Hamas parle de mises en scène, assurant qu’il s’agit de « civils non armés » et dénonce « une manigance ridicule et évidente ».