Plusieurs antennes régionales de l’ONG se sont montrées plus critiques face aux méthodes de recherche employées, laissant entrevoir des divisions profondes et une contestation du Secrétariat international. Le fondateur de la branche suédoise, Per Wästberg, a emboîté le pas de sa consœur ukrainienne, mercredi, et a démissionné. D’après le site d’informations Visegràd 24, au moins mille donateurs ont quitté Amnesty International Suède depuis le 4 août. En Norvège, près de 80 membres ont également fait part de leur mécontentement et retiré leur soutien. La branche canadienne estime qu’Amnesty International «a échoué sur plusieurs fronts».
A New York, le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2017, Vasily Nebenzya, a cité le rapport de l’ONG afin de légitimer les accusations russes selon lesquelles l’Ukraine met en danger la vie de ses civils. «Nous n’utilisons pas les mêmes stratégies que les forces ukrainiennes. Amnesty International a récemment prouvé ce que nous répétons depuis un moment : les forces armées ukrainiennes utilisent les objets civils comme une couverture militaire. Et vous pouvez le constater, Amnesty International est harcelé pour ce rapport», a-t-il confié.