La section du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) au sein de l’agence Tunis Afrique presse (Tap) a révélé que le PDG de l’établissement, Nejah Missaoui avait ordonné le retrait d’un article annonçant la candidature à la présidentielle de Mondher Zenaidi.
Dans un communiqué du 5 juillet 2024, la section du SNJT au sein de la Tap a indiqué que plusieurs médias nationaux et étrangers ont relayé l’information publiée par la Tap. Néanmoins, le PDG de l’établissement, Nejah Missaoui a ordonné, par la suite, la suppression de la publication. Ce même communiqué a annoncé que la direction éditoriale avait, aussi, décidé d’annuler la couverture médiatique d’une conférence de presse tenue le 6 juillet 2024 par le Parti Destourien Libre. Les journalistes au sein de la Tap ont exprimé, selon le syndicat, leur inquiétude quant à l’exploitation de l’agence à des fins politiques et partisanes.
Mondher Zenaidi, principal intéressé de cette révélation a réagi aux déclarations du SNJT sur sa page officielle Facebook, tout en évoquant le cas du candidat en détention, Lotfi Mraihi, ainsi que l’annulation de la couverture de la conférence de presse du PDL, dont la présidente et également candidate à la présidentielle, se trouve actuellement en prison.
Pour M. Zenaidi, l’arrestation de Lotfi Mraihi le jour de l’annonce de la date de la présidentielle révèle « l’état de confusion dans lequel se trouve le président sortant, et nécessite en même temps l’expression d’un soutien et d’une solidarité absolus avec le président de l’UPR et avec tous ceux qui ont été ou sont en train d’être exclus de la compétition, soit par arrestation, soit par des poursuites judiciaires, soit par des lois électorales ». Et de profiter de l’occasion pour renouveler l’appel à mettre fin au harcèlement judiciaire et aux mesures arbitraires à leur encontre, à libérer tous les prisonniers d’opinion et à permettre à ceux qui le souhaitent d’exercer leur droit de se présenter à l’élection présidentielle.
« Mon annonce de candidature à l’élections présidentielle à la date du 4 juillet est intervenue dans un climat de répression, d’intimidation et de recours aux moyens de l’État pour faire pression sur les candidats à cette élection cruciale. La décision de retrait de l’article de l’annonce de ma candidature par l’agence de presse Tap, comme indiqué dans le communiqué de la section du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) au sein de l’agence ainsi que l’annulation de la couverture de la conférence de presse du Parti destourien libre (PDL) n’est qu’un nouvel épisode dans la série de la répression des libertés et du droit du citoyen à des médias intègres et impartiaux », a-t-il poursuivi dans un post Facebook.
Et de marteler : « Pour ma part, chaque jour où les crises de mon pays s’aggravent dans tous les domaines, où les injustices contre les voix libre augmentent, où s’accroît la politique de la fuite en avant et de monopolisation du pouvoir ainsi que le désir de prolonger les souffrances de notre peuple pour cinq nouvelles années, ma détermination et mon insistance à mobiliser les Tunisiens et les Tunisiennes pour faire des prochaines élections celles du sauvetage, de l’espoir pour le changement et d’une Tunisie meilleure augmentent ».