Le prince Mohammed ben Salmane et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche Jake Sullivan se sont entretenus à Dhahran au sujet d’une version «quasi finale» des accords stratégiques entre leurs deux pays, selon les médias officiels saoudiens. Ces accords constituent une partie majeure des efforts de Washington pour amener riyad à reconnaître l’Etat d’Israël pour la première fois – des efforts compliqués par la guerre en cours à Gaza.
Le prince héritier, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, et Jake Sullivan ont discuté «de la version quasi finale du projet d’accords stratégiques entre le royaume et les Etats-Unis», rapportent dimanche les médias d’Etat saoudiens, soulignant que «le travail est près d’être achevé». Les deux parties ont également discuté du «travail mené par les deux parties sur la question palestinienne, pour trouver une voie crédible vers une solution à deux Etats répondant aux aspirations du peuple palestinien et à ses droits légitimes», selon les mêmes sources.
Les pourparlers ont aussi abordé «la situation à Gaza et la nécessité de mettre fin à la guerre et de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire» dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de sept mois de guerre entre Israël et le Hamas.
Echange de « bons procédés »
Parvenir à une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, sur le modèle d’accords conclus avec d’autres pays arabes, est l’un des grands objectifs diplomatiques du président américain, Joe Biden. L’Arabie saoudite réclame en échange une relation de sécurité renforcée avec Washington, le partenaire de sécurité le plus important du royaume, qui s’est dit prêt à la lui offrir, mais demande aussi la création d’un Etat palestinien, dont le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, ne veut pas. Riyad négocie également une aide au développement d’un programme nucléaire civil.
En septembre, Mohammed ben Salmane s’était montré optimiste sur la possibilité d’un tel accord lors d’une interview à Fox News, mais la guerre à Gaza a compliqué la situation, estiment les analystes.