Le secrétaire général de la CFDT propose de « prendre un mois, un mois et demi » pour sortir de la crise sur la réforme des retraites en nommant un ou plusieurs médiateurs. “On se met autour de la table”, résume-t-il. Mais pour cela, une condition : “Il faut annoncer clairement qu’il n’y aura pas de mise en œuvre de cette réforme et qu’on privilégie une voie de discussion.” Philippe Martinez, le secrétaire générale de la confédération générale du travail, a annoncé ce mardi que l’intersyndicale allait écrire au président de la République pour lui proposer cette médiation.
Si l’intersyndicale penche pour la médiation, certains de ses membres parlent d’abord de retirer le texte. Comme Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière : “Quelle que soit la solution, il faut le retrait de la réforme et qu’on prenne enfin les choses par le bon bout”.
Interrogé sur la proposition de l’intersyndicale, Olivier Véran estime que le gouvernement «n’a pas besoin d’une médiation pour se parler avec les syndicats». Le porte-parole indique s’en remettre à la décision du Conseil constitutionnel et redit que le gouvernement est prêt à recevoir Laurent Berger et l’ensemble des syndicats, sans médiateur. Laurent Berger juge « insupportable » cette fin de non-recevoir. Le MoDem se dit favorable à une médiation.