Mohamed Ali Nahdi ne cesse de sillonner le globe et de remporter des prix à la pelle pour son dernier film en date intitulé « Round 13 » avec Helmi Dridi et Afef Ben Mahmoud en têtes d’affiche. La dernière distinction est le Prix du Meilleur Film lors de la 43ème édition du Festival du Fajr en Iran, rien que ça! Et pourtant, malgré tous ces trophées, malgré des critiques élogieuses, malgré une reconnaissance internationale de ses pairs, des professionnels du spectacle, des festivaliers… Mohamed Ali Nahdi est mise au ban chez lui. Il vient de se voir refuser des subventions pour réaliser un documentaire consacré à Lamine Nahdi et Souad Mahassen. Un documentaire très attendu dédié à de véritables piliers pour ne pas dire pionniers du monde artistique en Tunisie. Il a pu bénéficier du soutien financier du Qatar mais pas des institutions du pays qui l’ont vu naitre. C’est le monde à l’envers ! Est-il besoin de rappeler, encore une fois, que Mohamed Ali Nahdi est l’un des cinéastes les plus inspirés et audacieux de sa génération ?
Attention, l’on malmène nos talents !
L’auteur a à ce titre convié les journalistes à l’avant-première nationale de son film prévue pour le 19 décembre prochain à la Cité de la culture et lors de laquelle, selon ses propres mots, il fera certaines révélations (concernant la commission ? certains responsables du ministère des affaires culturelle ?….).
Après une ouverture des JCC qui manque de punch et un tantinet soporifique, un constat s’impose : le monde du cinéma tunisien est empreint de tristesse. Vivement que ça change.


