Les réactions des Etats et organisations internationales ne cessent de tomber après la rupture de la trêve dans la nuit de lundi et mardi.
-La Jordanie a condamné mardi les violentes frappes aériennes menées dans la nuit par Israël sur la bande de Gaza, les plus meurtrières depuis l’entrée en vigueur de la trêve avec le Hamas le 19 janvier, appelant à mettre un terme à ces bombardements.
«Nous suivons depuis hier (lundi) soir les bombardements israéliens agressifs et barbares sur la bande de Gaza», a déclaré le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani, dénonçant une «agression contre l’humanité» et soulignant la nécessité de «mettre fin à cette agression».
L’Egypte a condamné «fermement» mardi les frappes israéliennes dans la nuit sur la bande de Gaza, les qualifiant de «violation flagrante» du cessez-le-feu, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Cette attaque constitue «une escalade dangereuse qui menace d’engendrer des conséquences graves sur la stabilité de la région», déclare le ministère. L’Egypte est avec le Qatar et les Etats-Unis l’un des médiateurs entre Israël et le Hamas qui étaient en guerre dans la bande de Gaza pendant quinze mois, avant la trêve entrée en vigueur le 19 janvier.
-L’Iran a « fermement condamné » les bombardements israéliens de la nuit sur le territoire palestinien. « Ces attaques sont la continuation d’un génocide et du nettoyage en Palestine occupée », a estimé, dans un communiqué, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baghaei, imputant leur responsabilité « au gouvernement américain », allié d’Israël.
-La Turquie a dénoncé mardi «une nouvelle phase» dans la «politique génocidaire» d’Israël après les frappes intenses menées dans la nuit sur la bande de Gaza.
«Le massacre de centaines de Palestiniens lors des attaques israéliennes contre Gaza ce matin démontre que la politique génocidaire du gouvernement Netanyahou est entrée dans une nouvelle phase», écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

-«La Russie condamne fermement toute action qui conduit à la mort de civils et à la destruction d’infrastructures sociales», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «L’expérience a montré qu’il est impossible de résoudre la question de la libération des otages par la force», a-t-il affirmé, Israël ayant affirmé vouloir continuer ses frappes jusqu’au retour des personnes retenues dans la bande de Gaza.
-Le chef de l’ONU Antonio Guterres dénonce «le niveau de souffrance intolérable» des Palestiniens dans la bande de Gaza et réclame le «respect total du cessez-le-feu» ainsi que l’entrée «sans entrave» de l’aide humanitaire sur ce territoire palestinien soumis à d’intenses bombardements israéliens.
-Dans une intervention par vidéo lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le chef du Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies, Tom Fletcher, a déclaré:
« La nuit dernière, nos pires craintes sont devenues réalité. Les frappes aériennes ont repris sur toute la bande de Gaza, avec des informations non confirmées de centaines de morts. La population de Gaza vit à nouveau dans une peur abjecte »
– L’Unicef s’est dit mardi «profondément inquiet» pour les enfants de la bande de Gaza. «Il y a plus d’un million d’enfants à Gaza, ce sont eux qui subissent le plus les conséquences de cette guerre», a déclaré la porte-parole du fonds des Nations unies pour l’enfance, Rosalia Bollen, jointe par téléphone, qui a décrit une nuit «vraiment difficile et éprouvante» dans le sud du territoire où elle se trouve. «Nous sommes profondément inquiets», poursuit-elle, «la vie des enfants est menacée à bien des égards».

-Le président du Conseil européen Antonio Costa estime que «la violence doit cesser et les termes de l’accord de cessez-le-feu doivent être respectés. Tous les otages et détenus doivent être libérés, et l’aide humanitaire doit reprendre immédiatement.»
-Le gouvernement allemand exprime «sa grande inquiétude» après la fin de la trêve provoquée par les frappes israéliennes.
-La première ministre italienne Giorgia Meloni a estimé lors d’une intervention au Sénat à Rome que «nous suivons avec grande inquiétude la reprise des combats à Gaza». Celles-ci «mettent en péril les objectifs sur lesquels nous travaillons tous, à savoir la libération de tous les otages, une fin permanente des hostilités et le rétablissement d’une pleine aide humanitaire dans la bande».
-Le gouvernement français condamne la reprise des frappes israéliennes sur la bande de Gaza: «Toutes les parties doivent revenir au respect du cessez-le-feu dans son intégralité et s’engager dans des négociations de bonne foi afin de le pérenniser», indique un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, déplorant «les très nombreuses victimes» et exhortant les autorités israéliennes «à assurer la protection permanente de tous les civils».