Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a affirmé que « la crise trouve son origine dans le non-paiement par l’État des euro-obligations », soulignant par ailleurs que « la problématique des retraits d’argent à partir des banques a commencé avec la déclaration de défaut de paiement du Liban ». « Du fait de cette décision, les banques ont enregistré des pertes de l’ordre de 15 milliards de dollars », a-t-il indiqué.
Dans une interview accordée à la chaîne « al-Sharq » vendredi, le numéro 1 de la banque centrale a déclaré que, « contrairement aux rumeurs, la BDL ne s’est pas retirée à la suite de la crise financière, mais a plutôt restitué tout l’argent des banques en dollars, en plus de 30 milliards de dollars entre 2017 et 2022 ». « La banque centrale fournit toujours aux banques des dollars par le biais des circulaires 158 et 161, ainsi que par le biais de la plateforme de change Sayrafa », a précisé M. Salamé.
Dans ce contexte, il a également souligné que « 450.000 déposants bénéficient des services de la plateforme de la banque centrale et que cette dernière a empêché la chute du système en place, espérant qu’elle pourrait continuer à le faire en fonction des moyens disponibles ».
« Il y avait un plan pour me faire assumer personnellement la responsabilité de la situation dans le pays. Les accusations dirigées contre moi se basent sur des analyses non documentées », a-t-il-expliqué, ajoutant qu’il n’y a pas de loi au Liban qui interdit les transferts d’argent à l’étranger. Dans ce sillage, M. Salamé a noté que le projet de loi sur le contrôle des capitaux est dans sa phase finale au Parlement.
Répondant à une question, il a réaffirmé qu’il se met à la disposition de la justice locale et internationale.