En voulant clore dix mois de crise avec le Maroc, l’Espagne pourrait bien en avoir ouvert une autre, avec l’Algérie. Pris entre l’intérêt stratégique de rétablir les relations diplomatiques avec le Maroc – essentielles notamment dans la lutte contre l’immigration illégale –, et le maintien de sa neutralité sur l’avenir du territoire disputé du Sahara occidental, l’Espagne s’est alignée sur les thèses marocaines en écrivant au roi que le plan marocain « d’autonomie » du Sahara occidental est « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ».
Alger a vite réagi en rappelant son ambassadeur à Madrid, « surpris par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental », selon un communiqué officiel. L’Algérie fournit à l’Espagne une grande partie de son gaz…