La police a annoncé avoir enregistré 62 homicides au Salvador sur la seule journée de samedi, attribués aux gangs, au moment où le Parlement envisage de décréter l’état d’urgence face à la montée des violences. « Nous ne reculerons pas dans cette guerre contre les gangs, nous n’aurons de cesse de capturer et de traduire en justice les criminels responsables de ces actes », a affirmé la police qui, avec l’armée avait lancé samedi une opération contre la Mara Salvatrucha, un des plus dangereux gangs du pays. Plusieurs chefs du gang ont été arrêtés et sont accusés d’être « responsables des homicides recensés ces dernières heures », a indiqué la police.
En réponse à cette vague de violences, le président salvadorien Nayib Bukele a exhorté samedi le Parlement – dominé par son parti – a déclaré l’état d’urgence. Selon la Constitution salvadorienne, l’état d’urgence peut être mis en place « en cas de guerre, d’invasion du territoire, de rébellion, de sédition, de catastrophe, d’épidémie ou d’autre calamité générale, ou de graves perturbations de l’ordre public ». Le Parlement a accepté cet état d’urgence cet après-midi.
La Mara Salvatrucha, Barrio 18 et d’autres gangs vivant principalement du trafic de drogue et de l’extorsion, comptent un total d’environ 70.000 membres au Salvador, dont plus de 17.000 sont incarcérés, selon les autorités. Le Salvador a recensé 1.140 homicides en 2021 -soit 18 pour 100.000 habitants-, le chiffre le plus bas depuis la fin de la guerre civile en 1992.