Les derniers jours de ramadan sont une belle occasion pour faire le point avec soi-même. Pour voir où l’on est, ce que l’on a fait, ce que l’on n’a pas fait …Ils offrent l’opportunité de déterminer, tel un marin, notre position par rapport aux choses de la vie, avant de reprendre le cours normal une fois la période du jeûne passée.
La privation volontaire de nourriture et autres plaisirs, qu’est le jeûne, est censée être pour le fidèle un exercice de choix pour renforcer son émancipation, pour réaliser son déconditionnement. Pour se libérer, en un mot.
L’homme est de moins en moins libre aujourd’hui. Les pressions et les tensions imposées par le mode de la vie moderne créent des habitudes et des contraintes, voire des servitudes. L’homme devient l’esclave de ses modes de vie, de ses outils, de ses moyens d’existence: le bureau, le portable, la voiture, la télévision…L’homme crée en fait ses propres maîtres. Il invente ses propres faux dieux. L’amour de l’argent, la politique, l’attachement excessif à une équipe de football, c’est pour beaucoup d’entre nous un quasi-asservissement, une forme d’idolâtrie. Une idolâtrie subtile et cachée contre laquelle le Prophète(PSL) met en garde les croyants. C’est une idolâtrie aussi difficile à détecter que le bruit d’une fourmi sur un rocher la nuit, prévient le Prophète dans un hadith.
Il faut se libérer en revenant au principe fondateur et fondamental de l’Islam: l’unicité de Dieu. Le Tawhid:!لا اله الا الله
En revivifiant dans son cœur et son esprit ce principe du Tawhid ,le croyant se libère de toue servitude et de tout conditionnement. Le mois du jeûne, en offrant l’occasion d’une rupture avec les habitudes du quotidien, permet au fidèle de se remettre en question pour retrouver la force et le goût d’être libre de toutes les idolâtries.
A.Zoghlami