En Irak frappé par la sécheresse, 60% des agriculteurs dans plusieurs provinces ont réduit les surfaces cultivées ou les quantités d’eau utilisées, selon un sondage publié ce dimanche par une ONG internationale relayée par l’AFP et Le Journal de Montréal, encourageant les autorités à une meilleure gouvernance des ressources hydriques.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) reconnaît toutefois que les revenus de certains agriculteurs ont sensiblement augmenté en 2023 par rapport à 2022, grâce, notamment, à des précipitations «plus élevées que les estimations» initiales, ayant amélioré le niveau des récoltes.
L’étude de NRC a été réalisée en juillet et en août dans quatre provinces, à partir du résultat des récoltes et l’impact de la sécheresse sur les foyers, en interrogeant 1 079 personnes, dont 40% sont des femmes et 94% des habitants de zones rurales.
En 2023, «l’accès à l’eau» a continué «d’affecter la production agricole», selon le sondage: «60% des interrogés ont assuré avoir réduit les surfaces cultivées ou les quantités d’eau utilisées en raison de l’extrême sécheresse», dans des provinces du Nord (Ninive, Kirkouk, Salaheddine) ou de l’Ouest (Al-Anbar).
«Parmi les sondés dans les communautés agricoles de Ninive et de Kirkouk, quatre personnes sur cinq ont dû réduire leurs dépenses alimentaires au cours des 12 derniers mois», souligne l’organisation humanitaire.