Quelque 60 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce vendredi pour choisir entre le réformateur Massoud Pezeshkian et l’ultraconservateur Saïd Jalili. Au premier tour, la participation n’a pas atteint les 40 %, soit le taux le plus bas depuis 45 ans. La dégradation de la situation économique explique largement le boycott des élections, selon les autorités.
Deux débats télévisés et des dizaines de meeting en province et à Téhéran ont marqué l’entre-deux-tours de la présidentielle. Les deux camps ont tenté de mobiliser les abstentionnistes du premier tour lorsque 60 % des électeurs ont refusé d’aller voter au premier tour, soit le taux le plus élevé de toute l’histoire de la République islamique.
Le camp réformateur a joué sur la peur de l’arrivée au pouvoir de l’ultraconservateur et la perspective d’un durcissement des lois sur le voile ou les libertés culturelles et sociales et a promis la fin des sanctions et un rapprochement avec l’Occident.
Les conservateurs ont visé les classes les plus démunies en accusant que les réformateurs voulaient libérer les prix de l’essence, de l’électricité et du gaz, ce qui pourrait renforcer l’inflation.
Les deux candidats ont promis une amélioration de la situation. Le réformateur Pezeshkian en mettant l’accent sur la fin des sanctions, alors le conservateur Jalili a insisté sur les moyens internes du pays.