Le comptage global officiel des victimes atteint plus de 16 000 morts, avec près de 50 000 blessés en Turquie et 5 000 en Syrie. La Turquie déplore officiellement au moins 12 873 morts. Il s’agit du pire bilan depuis le séisme de 1999, d’une magnitude de 7,4 et qui avait fait 17 000 morts, dont un millier à Istanbul. 3 162 personnes ont également perdu la vie lors de ce sinistre en Syrie.
En Turquie, de nombreuses personnes ont de nouveau dormi sous des températures glaciales, dans leurs voitures ou dans la rue, craignant de retourner dans les bâtiments qui ont été secoués par un séisme de magnitude 7,8 lundi 6 février avant l’aube
À l’épicentre du tremblement de terre, à Kahramanmaras, une ville de plus d’un million d’habitants dévastée et ensevelie sous la neige, aucune aide, aucun secours n’était parvenu mardi.
À Adiyaman, une autre ville du sud de la Turquie, il n’y a toujours pas de secouriste ni d’engins dans certaines zones sinistrées, rapporte l’AFP. Les volontaires font de leur mieux, mais la colère monte dans la population. « Bien sûr, qu’il y a des lacunes, il est impossible d’être préparé à un désastre pareil », a plaidé mercredi le président, Recep Tayyip Erdogan, qui s’est rendu dans la province d’Hatay, à la frontière syrienne.
En Syrie, 2 992 corps ont pour le moment été extraits des décombres, selon les autorités ainsi que les secouristes dans les zones rebelles. Vingt-trois millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables », a mis en garde l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans ces circonstances, la Turquie et la Syrie « peuvent compter » sur l’Union européenne, a assuré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a annoncé qu’une conférence des donateurs aurait lieu en mars à Bruxelles. « Mettez la politique de côté et laissez-nous faire notre travail humanitaire », a plaidé dans un entretien avec l’AFP le coordinateur de l’ONU en Syrie, El-Mostafa Benlamlih. « On ne peut pas se permettre d’attendre et de négocier. »
Dans les zones rebelles, les Casques blancs (volontaires de la protection civile) ont imploré la communauté internationale d’envoyer de l’aide. « Des gens meurent toutes les secondes sous les décombres », a déclaré à l’AFP leur porte-parole, Mohammad al-Chebli.
Si Damas a fait appel à l’aide internationale, il semble bien que ceux qui se sont rebellés contre le régime seront les derniers secourus.