Le bilan des violents séismes survenus lundi dans le sud-est de la Turquie et dans le nord de la Syrie dépasse désormais les 28.000 ont indiqué les autorités samedi tard dans la nuit, alors qu’en Turquie, les sauveteurs ont pu sortir deux femmes vivantes, un bébé de deux mois et une femme âgée des décombres d’immeubles effondrés 133 heures après le drame.
Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent toujours, notamment en Turquie où le bilan pour ce seul pays a été porté samedi à 24 617 morts. Sous le feu des critiques pour la gestion de la catastrophe, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a reconnu vendredi que les autorités auraient dû réagir plus rapidement.
Au total, 67 personnes ont été sorties vivantes des décombres au cours des dernières 24 heures, a déclaré dans la nuit à la presse le vice-président turc Fuat Oktay.
Environ 80.000 personnes sont actuellement hospitalisées, tandis que 1,05 million se sont réfugiées dans des abris temporaires, a-t-il ajouté.
« Notre principal objectif est de faire en sorte que ces personnes retrouvent une vie normale en leur fournissant un logement permanent dans un délai d’un an, et qu’elles se remettent de leur blessure le plus rapidement possible », a-t-il poursuivi.
De nombreuses personnes souffrent toutefois encore du manque de nourriture dans des conditions hivernales difficiles malgré l’envoi de quelque 31.000 secouristes dans la région dans le cadre des efforts de la communauté internationale.
L’armée autrichienne a suspendu samedi matin ses opérations de sauvetage en Turquie, invoquant « la situation sécuritaire » sur place, après le puissant séisme qui a tué plus de 28.000 personnes.
« Il y a eu des agressions entre des groupes », a déclaré à l’AFP un porte-parole à Vienne, sans donner plus de détails.
En Syrie, les autorités ont dénombré 3 574 morts, le président Bachar Al Assad a effectué vendredi son premier déplacement dans les zones affectées par le séisme, en se rendant notamment dans un hôpital à Alep avec son épouse Asma, selon les médias d’État.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), de son côté, a fait savoir qu’il était à court de stocks dans le nord-ouest de la Syrie tenu par les rebelles, la guerre dans cette région compliquant les opérations de secours.