Nestlé, Lindt & Sprüngli ou encore Danone ont trouvé la solution pour ne pas trop augmenter les prix en rayons et risquer de faire fuir des clients inquiets pour leur portefeuille : ils réduisent discrètement la quantité, voire la qualité, de certains de leurs produits, dénonce l’association Foodwatch dans une étude reprise par l’émission « Complément d’enquête », diffusée jeudi 1er septembre sur France 2.
Foodwatch met en cause six marques – Kiri, St Hubert, Saint Louis, La Salvetat, Lindt et Teisseire – « qui ont modifié la taille de leurs produits-phares ces dernières années ». L’association, qui « milite pour la transparence dans le secteur agroalimentaire », dénonce la shrinkflation (du verbe anglais to shrink, « rétrécir », traduite en « réduflation »), stratégie commerciale par laquelle, alors que la quantité de produit contenue dans un bien diminue, le prix du bien est stable ou augmente. Environ 2 % des produits alimentaires vendus en grande surface pourraient être concernés par la shrinkflation, céréales et tablettes de chocolat en tête. Sur Twitter, Olivia Grégoire, ministre déléguée au commerce, a réagi, demandant à la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) « de mener immédiatement une série de contrôles afin de constater s’il y a des pratiques commerciales trompeuses ».