Les dirigeants des pays membres de l’Union africaine (UA) ont ouvert ce samedi à Addis Abeba un sommet de deux jours au moment où les coups d’Etat, conflits et crises politiques menacent de ternir le développement du continent.
Le Soudan est « en flammes », « la Somalie toujours soumise à la menace djihadiste », a exposé avant le lancement du sommet le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, mentionnant également « une situation de la Corne de l’Afrique qui ne cesse de préoccuper », les « sempiternelles tensions dans l’est de la RDC », l’instabilité en Libye ou encore le « péril terroriste » au Sahel.
« La résurgence des coups d’Etat militaires, les violences pré- et post-électorales, les crises humanitaires liées à la guerre et/ou aux effets du changement climatique, sont autant de très grandes sources d’inquiétudes pour nous », a-t-il déclaré mercredi à l’ouverture du Conseil exécutif de l’UA réunissant les ministres des Affaires étrangères des Etats membres.
Ces éléments « menacent gravement de ternissement les signes d’émergence de l’Afrique dont nous sommes fiers », a-t-il constaté.
Moussa Faki Mahamat, a souhaité la tenue d’« élections inclusives, libres et transparentes » dans les meilleurs délais au Sénégal.
Six des 55 Etats membres manqueront à l’appel lors du sommet, suspendus en raison de coups d’Etat, le Gabon et le Niger ayant rejoint en 2023 au rang des bannis le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso.