Lors du sommet au Caire de la Ligue arabe, le président de l’Autorité palestinienne a affirmé que cette dernière reprendrait ses responsabilités dans la bande de Gaza, si le plan égyptien pour reconstruire l’enclave entrait en vigueur. Après sa victoire aux élections de 2006, le Hamas avait chassé de la bande de Gaza l’Autorité palestinienne, menée par le Fatah, l’année suivante. Mahmoud Abbas s’est également dit prêt à tenir des élections d’ici un an dans la bande de Gaza, comme le prévoit également le plan de l’Egypte.
« L’Etat de Palestine assumera ses responsabilités dans la bande de Gaza par le biais de ses institutions gouvernementales et un comité de travail a été formé à cet effet », a dit M. Abbas devant ses pairs. « L’appareil sécuritaire de l’Autorité palestinienne assumera son rôle après avoir restructuré et unifié les cadres présents dans la bande de Gaza et les avoir formés en Egypte et en Jordanie », a poursuivi M. Abbas.
Avant d’ajouter : « L’Autorité palestinienne est tout à fait prête à organiser des élections présidentielles et législatives l’année prochaine, si tant est que les conditions appropriées soient réunies à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ».
Selon le projet égyptien discuté mardi par les pays arabes, qu’a consulté l’Agence France-Presse, un comité d’administration de la bande de Gaza, composé de technocrates indépendants et de personnalités non partisanes, et excluant le Hamas, sera établi sous l’égide du gouvernement palestinien pour gérer le territoire pendant une période de transition de six mois. Cette mesure est décrite comme une étape vers la reprise totale du contrôle de l’enclave par l’autorité palestinienne. Les dirigeants arabes appellent ensuite à la tenue d’élections dans tous les territoires palestiniens, d’ici à un an, si les conditions appropriées sont réunies.
A l’occasion du sommet de la Ligue arabe, Mahmoud Abbas a également proposé la création d’un poste de vice-président de l’autorité palestinienne ainsi qu’une amnistie visant les membres dissidents de son parti, le Fatah, en vue de leur réintégration.
Parmi ces dissidents figurent, bien que M. Abbas ne mentionne pas son nom, Mohammed Dahlan, ex-homme fort de la bande de Gaza avant la prise de pouvoir du Hamas en 2007. Aujourd’hui en exil aux Emirats arabes unis, celui-ci pourrait ainsi prétendre au poste de vice-président, dont la création est une demande de longue date de bailleurs internationaux de l’Autorité palestinienne.