Les combats sont entrés, ce samedi, dans leur deuxième semaine au Soudan où les violents affrontements entre l’armée régulière et les paramilitaires ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés, les multiples appels au cessez-le feu ayant été ignorés.
Dans la nuit, les fortes explosions qui avaient secoué la capitale Khartoum ces derniers jours ont diminué, mais dès le matin, les échanges de tirs ont repris, selon des témoins. Les violences ont éclaté le 15 avril entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les Forces de soutien rapide (RSF), des paramilitaires redoutés. Les deux généraux avaient pris le pouvoir lors du coup d’État, mais ils se sont ensuite affrontés dans une lutte de pouvoir acharnée.
Khartoum a été le théâtre de certains combats parmi les plus féroces, avec des frappes aériennes, des chars dans les rues et des coups de feu dans les quartiers densément peuplés, mais la violence a explosé dans tout le pays.
Les combats ont fait rage notamment au Darfour, l’une des régions les plus pauvres du Soudan, où « la situation est catastrophique », selon un docteur de Médecins sans frontières (MSF).
Des Saoudiens et des ressortissants d’autres pays évacués par bateau du Soudan sont arrivés ce samedi à Djeddah, ville portuaire d’Arabie saoudite, dans le cadre de la première opération d’évacuation de civils