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Soudan du Sud: du rêve au désespoir

F Farès par F Farès
depuis 2 ans
dans INTERNATIONAL, Les infos du jour, SLIDER
Soudan du Sud: du rêve au désespoir
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 Qui connaît le Soudan du Sud? Posez la question autour de vous, vous obtiendrez peu de réponses positives. le Soudan, oui, mais du Sud? Il est né il y a dix ans après des dizaines d’années de guerre avec le Soudan qui ont commencé dès l’indépendance de ce territoire en 1956  et plus de deux millions de morts et de quatre millions de déplacés. La première guerre a duré 17 ans parce que Khartoum n’avait pas tenu ses promesses de fédéralisme et d’autonomie réclamés par le Sud majoritairement chrétien au Nord musulman. La seconde a éclaté en 1983 quand le président Gaafar Nimeiry a parlé d’étendre le droit musulman, la loi islamique à tout le pays. Un conflit meurtrier qui a opposé pendant près de 20 ans les forces gouvernementales à l’armée populaire de libération du Soudan, la SPLA emmenée par le charismatique colonel John Garang. Des pourparlers engagés en 2002 aboutissent à un accord de paix signé en janvier 2005 qui prévoit six années d’autonomie suivies d’un référendum d’autodétermination. John Garang qui préférait un Soudan unique et laïc exulte:  » Je veux que le Soudan du Sud puisse compter sur au moins deux milliards de dollars de revenus du pétrole, deux milliards  de revenus du tourisme et au moins six milliards de l’agriculture et d’autres secteurs pour que nous ayons au moins dix milliards de revenus. Tout cela exige la paix et la stabilité dans tout le Soudan du Sud. je veux que dans les six prochaines années, nous construisions un pays qui sera le paradis sur terre en Afrique ». Un rêve pas forcément fou car le pays est riche de pétrole, de minerais, de gomme arabique, d’agriculture, d’élevage, de forêts… Un rêve qu’il ne pourra réaliser: il meurt le 31 juillet 2005 dans un mystérieux accident d’hélicoptère. Son adjoint Salva Kiir, un militaire sans charisme, lui succède et accède le 9 juillet 2011 à la présidence d’un pays qui a dit oui à l’indépendance à 98,8% avec une participation de plus de 95%. Dans les rues de la capitale Juba, c’est la joie, la liesse, l’envolée vers des jours heureux… 

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La troïka qui s’est penchée sur le berceau de pays nouveau-né, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Norvège, ainsi que l’ONU, mais les milliards d’aide déversés sans contrôle et les missions incessantes des institutions onusiennes ne pourront éviter le pire mis au grand jour en ce dixième anniversaire car il est difficile de fermer les yeux plus longtemps sur un naufrage qui coûte chaque jour des vies.

« Les dix premières années ont été marquées par de nombreuses souffrances en raison des abus liés au conflit, de la famine, des inondations et des maladies » regrette la troïka. Bien moins diplomate, Clémence Pinaud, chercheuse et enseignante à l’université américaine de Bloomington, parle d’un « État génocidaire soutenu par la communauté internationale » et d’ « un régime qui martyrise sa population ». L’ONU juge que  » des millions de civils du Soudan du Sud ont été délibérément privés d’accès aux services de base  et beaucoup ont été délibérément affamés tandis que les revenus de l’Etat ont été détournés par les responsables politiques du pays ». Les milliards rêvés de John Garang existent mais la population n’en n’a jamais vu la couleur.

                                                    Guerre civile

Comment le pays en est-il arrivé là? Les longues années de guerre avant les accords de 2005 et l’indépendance avaient totalement empêché le développement économique et social: 15 km de route goudronnée, pas d’électricité, pas d’eau potable, pas d’écoles, pas de service de santé. L’odeur du pétrole et le besoin de construire des infrastructures ont attiré les investisseurs chinois -deux autoroutes, des ponts, un hôpital, les locaux de la télévision nationale- et africains de l’Est et la capitale Juba est vite passée de 120 000 à plus d’un million d’habitants mais les anciens miliciens à la tête du pays n’ont songé qu’à s’enrichir et leurs divisions se sont rouvertes. Le président Kiir appartient à l’ethnie dinka, majoritaire et pastorale, qui a cherché à gagner encore plus en terres, en richesses. Le vice-président Riek Machar est un Nuer, la seconde de la dizaine d’ethnies. Il n’a pas toujours été du combat de la SPLA et a servi en tant que supplétif l’armée soudanaise. Les deux hommes sont loin d’être amis. En 1991, il a fomenté un putsch contre la direction de la SPLA et massacré des milliers de dinkas avant de se rallier au début des années 2000.

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que ça casse entre le président et son vice-président. En 2013, Machar songe à se présenter à la présidence, Riik limoge son gouvernement, et accusé par son vice-président d’attitude « dictatoriale », affirme en décembre avoir déjoué une tentative de coup d’État. C’est l’escalade et une guerre civile entre Dinka et Nuer. Un accord de paix en 2015, un retour de Machar au gouvernement en 2016 n’empêchent pas les combats avant qu’un nouvel accord, dit « revitalisé », ramène la paix en 2018. Le bilan est lourd: 380 000 morts et 4 millions de déplacés. Kiir et Machar promettent une « nouvelle ère de paix et de prospérité » mais la situation reste tendue et des combats locaux font de nombreux morts.  .  Aujourd’hui, « nous nous parlons » vient de dire le président à propos de son vice-président: Machar est imprévisible. Mais ces derniers temps, il a été  bon »…

                                            Beaucoup à faire

La troïka reste prudente: « Le grand défi auquel le Soudan du Sud fait maintenant face , c’est de recréer le sentiment d’unité, de la force et de l’espoir qui prévalait il y a dix ans. Près de trois ans depuis que nous avons salué la signature de l’accord, de nombreuses tâches restent inachevées -comme l’armée « unifiée ». Les avantages de la paix ne sont pas perçus par les citoyens ordinaires ». Effectivement, la route est longue comme le prouve les statistiques: 186e pays sur 189 pour l’indice de développement humain, dernier pour le PIB par habitant, 34% d’alphabétisation, 76% des habitants sous le seuil de pauvreté,  plus de 7,2 millions de personnes, soit 60% de la population, sont en situation d’insécurité alimentaire « aiguë sévère », et certains sont menacés de famine, une économie précaire manquant d’infrastructures, des services mal assurés comme la distribution d’eau potable… Et toujours de la corruption.

Dans ce terrible tableau, celles qui souffrent le plus sont les femmes. Un récent rapport de l’ONU et de MSF, qui assure l’essentiel du service de santé, révèle un réel drame: « Plus de 65% des femmes et jeunes filles ont été confrontées à la violence sexuelle au moins une fois dans leur vie ». La mortalité néonatale est très élevée, 38,6 pour mille. Plus d’une femme sur 100 meurt en couches contre 0,4 en Éthiopie et 0,3 au Soudan.

Une commission sur une réforme constitutionnelle a été lancée fin mai, avec pour tâche de discuter d’une éventuelle décentralisation du pouvoir et des modalités des élections, dont la perspective fait craindre le pire. Ces élections prévues en 2022, qui devaient marquer la fin de la période de transition, ont été reportées à 2023. « Si ce scrutin devient un bras de fer entre les deux principaux belligérants, c’est la recette pour un retour à la guerre civile », prévient Alan Boswell, analyste à l’International Crisis Group (ICG), centre de réflexion sur la prévention des conflits. Il préconise un accord préélectoral qui garantit un rôle au perdant.

F Farès

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