Combats et tirs d’artillerie continuent de faire rage à Khartoum. Pourtant, les médiateurs saoudien et américain se sont félicités de la prolongation de cinq jours d’une trêve jamais respectée. Elle est censée permettre l’acheminement d’une aide humanitaire vitale pour le Soudan au bord de la famine.
Comme à l’accoutumée, l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo se sont mutuellement accusés d’attaquer, assurant ne faire que répondre à des assauts. Les FSR ont ainsi accusé l’armée d’avoir mené un raid aérien meurtrier à Khartoum lundi.Washington et Riyad, de leur côté, notent chaque jour de « nouvelles violations du cessez-le-feu » mais sans jamais actionner les « sanctions » ou le « mécanisme de surveillance » qu’ils ont dit mettre en place à l’annonce de la première trêve. Les humanitaires, eux, n’ont pu qu’acheminer de petites quantités de nourriture ou de médicaments car leurs personnels ne peuvent se déplacer en raison des combats et leurs cargaisons arrivées par les airs sont toujours bloquées aux douanes, disent-ils.