Supprimer le financement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) serait « à la fois disproportionné et dangereux » et « mettrait en danger des centaines de milliers de vies », a déclaré dimanche le chef de la diplomatie européenne. « L’agence a pris des mesures immédiates et a ouvert une enquête » après qu’Israël a accusé des employés d’implication dans l’attaque du 7 octobre, a souligné Josep Borrell dans un article sur un blog. « Les allégations contre le personnel de l’Unrwa sont graves et aucun responsable ne devrait rester impuni. Cependant, l’Unrwa a réagi immédiatement et les contrats des membres du personnel accusés ont été résiliés », a-t-il ajouté.
En réaction aux accusations israéliennes, une douzaine de pays, dont d’importants donateurs comme les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède ont annoncé suspendre leur financement à l’agence, laquelle s’est dite menacée de devoir cesser ses activités « d’ici fin février ». L’Union européenne avait, elle, réclamé un audit sur le fonctionnement de l’Unrwa, précisant qu’elle déciderait de la suspension de son financement en fonction des résultats de l’enquête ouverte par l’ONU.