A Damas, les portraits des dizaines de candidats ont été placardés à tous les coins de rue avant les élections législatives prévues lundi en Syrie. Les résultats ne devraient cependant pas bouleverser le paysage politique dominé par le parti du président Bachar al-Assad.
Les législatives ont lieu tous les quatre ans et le parti Baas, au pouvoir depuis 1963, remporte toujours la majorité des 250 sièges. Ce scrutin est le quatrième qui se tient depuis le déclenchement de la guerre civile en 2011, en l’absence d’opposition réelle.
Sur les affiches de campagne, de nombreux candidats promettent une amélioration des conditions de vie, dans un pays ravagé par plus de 13 ans d’un conflit dévastateur ayant plongé la majorité des Syriens sous le seuil de pauvreté selon l’ONU.
L’opposition en exil a dénoncé dans un communiqué mercredi des élections «absurdes» qui «ne représentent que l’autorité au pouvoir». Les pourparlers entre Damas et l’opposition organisés sous l’égide de l’ONU pour trouver un règlement politique ont échoué au fil des ans, laissant un pays fragmenté.
Le gouvernement contrôle la majeure partie de la Syrie, de vastes étendues du nord-est étant gérées par les autorités semi-autonomes kurdes, tandis que des djihadistes et des groupes soutenus par la Turquie tiennent des parties du nord et du nord-ouest.