Les corps de deux fillettes égyptiennes ont été retrouvés dans le camp d’Al-Hol, en Syrie, abritant les familles des djihadistes du groupe État islamique, où la violence est endémique, a annoncé ce mardi 15 novembre une source de sécurité à l’AFP.
Plus de 50.000 personnes vivent dans ce camp délabré et surpeuplé dans le nord-est de la Syrie, sous administration kurde. Il s’agit de déplacés syriens, de réfugiés irakiens et de plus de 10.000 étrangers originaires d’une soixantaine de pays. Ce lundi, les autorités kurdes «ont retrouvé les corps de deux fillettes de nationalité égyptienne dans les eaux d’égouts du camp», a précisé cette source.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, les deux fillettes ont été tuées à l’aide d’un objet tranchant. Les forces de sécurité intérieure kurdes ont transféré les corps dans un hôpital de la région, afin que les médecins légistes puissent enquêter sur les causes du décès, selon la même source.
La semaine dernière, Médecins sans Frontières (MSF) s’était alarmé du sort «tragique» des enfants d’Al-Hol, qui manquent de soins de santé et vivent dans la violence, déplorant «une génération perdue». Selon MSF, la population d’Al-Hol compte 64% d’enfants, et 50% du camp a moins de 12 ans. Pour la seule année 2021, 79 enfants sont morts, selon l’ONG.