L’occupation américaine de « certaines parties » du territoire syrien « ne peut plus durer », a déclaré ce samedi l’armée syrienne, au lendemain des frappes américaines ayant fait selon l’armée des morts, des blessés et des « dégâts importants ». Ces frappes menées en représailles à l’attaque de drone dans laquelle trois soldats américains ont été tués fin janvier sur une base en Jordanie, près de la frontière avec la Syrie, ont entraîné « la mort d’un certain nombre de civils et de soldats, des blessures chez d’autres et des dégâts importants », selon un communiqué de l’armée.
« L’occupation de certaines parties du territoire syrien par les forces américaines ne peut plus durer », a-t-elle ajouté, affirmant sa « détermination à libérer l’ensemble du territoire syrien du terrorisme et de l’occupation ».
Les Etats-Unis ont dit vendredi avoir mené avec « succès » des frappes de représailles visant des forces d’élite iraniennes et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie. L’intervention a duré trente minutes environ et a été « un succès », a indiqué la Maison Blanche. Ces frappes auraient fait 35 morts des combattants pro-iraniens.
Quelque 900 soldats américains sont déployés en Syrie et 2.500 en Irak voisin dans le cadre d’une coalition internationale antijihadiste créée pour combattre le groupe Etat islamique lorsque ce dernier contrôlait des pans entiers de territoires syrien et irakien.
De son côté, le gouvernement irakien a fustigé une « violation de la souveraineté irakienne. Ces opérations font craindre des « conséquences désastreuses pour la sécurité et la stabilité de l’Irak et de la région », a déclaré un porte-parole militaire du Premier ministre irakien dans un communiqué. La Maison Blanche a assuré que les États-Unis avaient « prévenu le gouvernement irakien avant les frappes ».
« Les États-Unis ne veulent de conflit ni au Moyen-Orient ni ailleurs dans le monde. Mais que ceux qui veulent nous faire du mal le sachent bien : si vous touchez à un Américain, nous répondrons », a assuré dans un communiqué le président américain.
Moscou accuse Washington de « semer le chaos ».