Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a effectué, le 21 novembre, une visite d’État en Algérie, où il a rencontré son homologue, Abdelmadjid Tebboune. Si la guerre entre Israël et le Hamas planait sur cette rencontre, d’autres sujets ont été abordés, et plusieurs accords économiques ont été conclus.
Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé dans son propos la position algérienne concernant la question palestinienne à savoir la création d’un État palestinien « sur les frontières de 1967 avec Al-Qods comme capitale ».
Le président Tebboune a réitéré aussi son appel à poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale pour les crimes commis contre le peuple palestinien.
« Pour la première fois depuis 75 ans, ceux qui ont commis ces crimes seront traduits en justice », a dit le président Tebboune, en mettant en garde contre l’embrasement du Moyen-Orient.
« Soit ce problème palestinien sera résolu, soit il prendra une autre dimension », a-t-il averti. Un avis partagé par Erdogan. « Il n’y aura pas de paix et de stabilité durables dans notre région sans une solution politique juste à la question palestinienne », a mis en garde le président turc.
Il a ajouté qu’il n’admet « sous aucun prétexte » les attaques israéliennes contre le peuple palestinien qu’il a qualifié de « crimes de guerre ».
« Cibler des hôpitaux, des lieux de culte, des écoles, des lieux qui devraient être protégés, et forcer les gens à partir, c’est inadmissible, c’est de la barbarie », a-t-il fustigé, en estimant « inévitable » la création d’un Etat palestinien.
Sur le plan des relations bilatérales, les deux présidents se sont montrés satisfaits concernant le niveau des échanges entre l’Algérie et la Turquie.
Abdelmadjid Tebboune a dit que l’Algérie était la première destination des investissements turcs en Afrique avec des échanges économiques de plus de « six milliards de dollars en 2023 ».
Pour sa part, le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué le chiffre de « 10 milliards de dollars » d’échanges économiques qu’il « espère » atteindre entre les deux pays dans « un court laps de temps » rappelant que 1400 entreprises ont investi en Algérie.