L’écrivaine et ancienne journaliste E. Jean Carroll a demandé lundi de modifier la première de ses deux actions en diffamation contre Donald Trump pour exiger au moins 10 millions de dollars de dommages et intérêts supplémentaires, en citant les commentaires qu’il a faits sur CNN après qu’un jury l’a jugé responsable d’avoir abusé sexuellement d’elle.
Le 9 mai, un jury fédéral de Manhattan a conclu que l’ancien président des États-Unis avait abusé sexuellement de la chroniqueuse dans les années 1990 et l’avait ensuite diffamée en mentant à ce sujet en octobre 2022. Le jury l’a condamné à l’unanimité à lui verser 5 millions de dollars de dommages et intérêts au civil. Trump a fait appel du verdict et a qualifié les allégations de Carroll d’ « escroquerie totale ».
E. Jean Carroll a raconté sous serment au procès que Trump l’avait attirée dans une cabine d’essayage du rayon lingerie du grand magasin Bergdorf Goodman à New York, en 1995 ou 1996, puis l’avait plaquée contre un mur et l’avait violée. Deux des amis de la journaliste, qui travaillait pour le ELLE américain, ont déclaré aux jurés qu’elle leur avait raconté l’incident peu de temps après. Le 10 mai, au lendemain de sa condamnation, sur CNN, Trump a déclaré qu’il n’avait « jamais rencontré cette femme » et a qualifié son récit de « faux », de « mensonge », d’ « histoire inventée » par une « tarée ». Ces déclarations, peu ou prou les mêmes que celles tenues à l’audience, sont à la base de la nouvelle demande des avocats de la plaignante.