Lors d’une rencontre avec la ministre tunisienne des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, l’ambassadeur d’Allemagne, Peter Prügel, a annoncé que le prêt de 100 millions d’euros destiné aux PME et convenu en 2020 serait «décaissé dans les prochains jours», selon un communiqué de l’ambassade d’Allemagne sur son compte Facebook. Selon l’ambassadeur, «la décision a été prise avec la conviction que la feuille de route du président ouvrait la voie au retour à l’ordre constitutionnel et restaurait l’acquis démocratique dans le pays», selon l’ambassadeur. L’ambassadeur a rappelé une déclaration faite le 16 décembre par l’Union européenne, soulignant «l’importance du respect des droits de l’Homme et des droits fondamentaux des Tunisiens» et «d’assurer la séparation des pouvoirs et l’état de droit dans le pays».
L’Allemagne «est prête à continuer de soutenir la consolidation de la démocratie tunisienne» mais elle «suit de près l’évolution de la situation en étroite coopération avec ses partenaires européens et internationaux», a souligné Peter Prügel.
Ce samedi, le président Macron s’est entretenu avec Kais Saïed qu’il a encouragé à « à mener la transition dans le cadre le plus inclusif possible » ainsi que des réformes démocratiques et économiques pour pacifier son pays. Selon l’Élysée Emmanuel Macron qui « a salué l’annonce du calendrier de transition », le 13 décembre, a « confirmé que la France était comme toujours prête à appuyer la Tunisie, et à l’accompagner dans la mise en œuvre de ces réformes ». Kaïs Saïed s’est engagé à respecter l’Etat de droit et les libertés démocratiques, a ajouté l’Elysée. Emmanuel Macron a par ailleurs renouvelé son invitation au président tunisien à participer au sommet UE/Union africaine des 17 et 18 février prochains.
D’autre part, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré qu’il suivait « avec inquiétude » l’évolution de la situation.