La nomination du député RN José Gonzalez à la vice-présidence du groupe d’amitié France-Algérie de l’Assemblée nationale passe mal.
Ce vendredi 30 décembre en début de soirée, le doyen d’âge du Palais Bourbon a exprimé sur Twitter son « immense plaisir » après cette nomination validée par le bureau de l’Assemblée. « Le symbole de mon intérêt particulier pour les relations Franco-algériennes », s’est-il félicité.
Intérêt particulier, c’est le cas de le dire, puisque le député des Bouches-du-Rhône, né à Oran et arrivé à Marseille en 1962, lie son parcours politique à son identité pied-noir. Un particularisme qu’il avait mentionné lors de son discours inaugurant la 16e législature, durant lequel il avait exprimé sa nostalgie de l’Algérie Française.
« J’ai laissé là-bas une partie de ma France. Je suis un homme qui a vu son âme à jamais meurtrie par le sentiment d’abandon », avait déclaré l’élu de 79 ans, disant avoir été « arraché à sa terre natale par le vent de l’histoire ».
Interrogé par la presse à la suite de son discours, José Gonzalez avait minimisé les crimes commis par des Français sur le sol algérien. « Je ne pense pas » qu’il y ait eu « des crimes en Algérie dans l’armée française », avait-il déclaré, en dépit du travail des historiens sur le sujet.
« Peut-être que maintenant il faudra revoir l’histoire, mais je ne pense pas. Franchement, je ne suis pas là pour juger si l’OAS a commis des crimes. Je ne sais même pas ce qu’était l’OAS, ou presque pas », avait-il ajouté.
Une vision des choses qui donne à sa nomination au groupe d’amitié France Algérie une dimension polémique, qui n’a pas manqué de susciter des réactions indignées, surtout à gauche.