Trois personnes ont été tuées par balles et trois autres blessées vendredi 23 décembre à la mi-journée dans le centre de Paris par un homme connu pour deux précédentes tentatives d’homicide, qui a été interpellé et placé en garde à vue.
Les faits se sont produits rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement de la capitale, au niveau d’un centre culturel kurde, dans un quartier commerçant prisé de la communauté kurde.
« Il y a trois décédés, une personne en état d’urgence absolue, deux personnes en état d’urgence relative, et le mis en cause, qui a pu être interpellé, est également blessé, notamment au visage », a détaillé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, devant la presse rapporte Le Parisien
« Il y a également eu des tirs dans un restaurant et chez un coiffeur », affirme la maire du Xe, Alexandra Cordebard, indiquent plusieurs médias français.
Le suspect, prénommé William M., âgé de 69 ans, a ouvert le feu en direction de plusieurs personnes. De nationalité française, il s’agirait d’un retraité de la SNCF, où il exerçait comme conducteur. Il a été maîtrisé dans un salon de coiffure à proximité avant l’intervention de la police, a été interpellé avec « une mallette » contenant « deux ou trois chargeurs approvisionnés, une boîte de cartouches de calibre 45 avec au moins 25 cartouches à l’intérieur ».
Le suspect a indiqué à un policier lors de son interpellation avoir agi parce qu’il était « raciste » confirme le journal Le Point.
Heurts entre manifestants et policiers
Des incidents ont débuté sur place, entre des kurdes venues se recueillir et manifester leur colère autour de la scène de la fusillade et la police au moment où le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était venu pour faire le point sur l’enquête et s’adresser aux journalistes,. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes sur ces manifestants, qui ont en retour lancé des projectiles dans leur direction, brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue. Cinq policiers ont été blessés et une personne a été interpellée pour des violences sur les forces de l’ordre, a indiqué à l’AFP une source policière.
. « PKK » (Parti des travailleurs du Kurdistan), « les martyrs ne meurent pas ! », scandaient notamment des manifestants. Peu avant, certains d’entre eux avaient tenté de forcer le passage vers le centre culturel kurde, rue d’Enghien. À Marseille, environ 150 Kurdes ont défilé dans une manifestation non déclarée entre la Canebière et la préfecture où ils ont été bloqués par un cordon policier. Quatre personnes ont été interpellées en marge de la manifestation.