Il ressort de la dernière rencontre, tenue samedi 13 Février, entre le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et trois chefs de partis politiques, Soufiane Djilali (Jil Jadid), Abdelaziz Belaïd (Front El Mostakbil) et Abdelkader Bengrina (El Bina), que le Président compte dissoudre le parlement, dans la semaine à venir et, dans tous les cas, avant le 2ème Anniversaire du Hirak du 22 Février.
Tebboune pourrait annoncer cette décision, dans son discours du 18 Février à l’occasion de la Journée nationale du Chahid (martyr). Il s’agirait donc d’organiser des élections législatives, suivies d’élections locales, durant la fin du 2ème Trimestre 2021, soit durant les mois de Mai et de Juin. La nomination d’un nouveau Premier ministre surviendrait après ces élections. Histoire d’aller vers la réalisation progressive des objectifs du Hirak, pour ne pas installer la désillusion dans la rue.
Il est à rappeler que les dernières élections législatives en Algérie ont été tenues en 2017 et ont été remportées par le FLN et le RND, qui formaient l’ossature de l’alliance présidentielle soutenant le Président déchu, Abdelaziz Bouteflika.
Par ailleurs, la rue algérienne s’attend à des décisions fortes allant dans le sens d’un apaisement véritable, par la libération des détenus d’opinion, l’ouverture du champ politique et médiatique, par la levée des restrictions sur les médias, pour espérer une participation effective de la classe politique aux échéances électorales attendues.
Sur le plan économique, une année après l’élection de Tebboune, les investisseurs, locaux et étrangers, réclament toujours la levée des obstacles bureaucratiques et des blocages à l’encontre des investissements productifs, comme ne cesse de le réclamer l’industriel Issaad Rebrab, qui a été incarcéré près d’une année, avant d’être libéré.
Pour ce qui est de la lutte contre la pandémie du Covid, l’Algérie est certes parvenue à contenir l’expansion du virus. Mais, elle n’a fait que respecter le deadline d’entamer les premières vaccinations anti-Covid en Janvier, sans plus. Les Algériens attendent toujours la campagne de vaccination de masse.