Les parties belligérantes du conflit, qui oppose depuis 2014 les forces pro-gouvernementales aux rebelles houthistes, se sont accordées sur une trêve de deux mois à partir d’hier samedi, ont annoncé, vendredi 1er avril, les Nations unies (ONU). « Les belligérants ont répondu positivement à la proposition des Nations unies d’une trêve de deux mois qui entrera en vigueur demain [samedi] 2 avril à 19 heures », a déclaré, dans un communiqué, Hans Grundberg, envoyé de l’ONU pour le Yémen, ajoutant qu’elle pouvait être « renouvelée avec le consentement des parties »
. L’annonce de cette trêve, qui entre en vigueur le premier jour du mois sacré du ramadan, intervient après que des consultations se sont tenues mercredi à Riyad, en Arabie saoudite, en l’absence des rebelles houthistes qui refusent tout dialogue en territoire « ennemi ».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé lors d’une rencontre avec des journalistes à « utiliser cet élan » pour que cette trêve soit « pleinement respectée et renouvelée ». Le président américain, Joe Biden, a lui « salué » l’annonce de la trêve, mais juge que « ce n’est pas assez ». « Les négociateurs doivent entreprendre la difficile et nécessaire démarche vers un compromis politique pouvant apporter une paix durable à tous les habitants du Yémen », a-t-il estimé dans un communiqué.