Dix magistrats sont concernés par la décision de mettre fin à leur détachement auprès de la présidence de la République, de la présidence du gouvernement, des ministères et des instances dont la loi ne nécessite pas la présence d’un juge au sein de sa composition, a indiqué Malika Mzari, présidente du Conseil de l’ordre judiciaire.
Cette décision à l’encontre des magistrats n’a en aucun cas été motivée par le manque de neutralité ou de compétence de ces juges. Cependant l’objectif est de tenir le pouvoir judiciaire à l’écart des tiraillements politiques et des campagnes de diffamation et de consacrer l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Par ailleurs, le Conseil de l’ordre judiciaire relevant du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) avait mis fin au détachement des magistrats dans plusieurs institutions et instances nationales « tant que la loi n’impose pas la présence d’un magistrat dans leur composition ».
Selon le communiqué, « toutes les décisions de détachement ont été examinés et des décisions individuelles ont été émises pour mettre fin à certaines d’entre-elles ».
Enfin, le CSM justifie cette disposition par « le souci de consacrer le principe de l’indépendance et de la neutralité du pouvoir judiciaire, de le tenir à l’écart des tiraillements politiques et de préserver la réputation. Ainsi que la dignité des magistrats et de la magistrature face aux campagnes de discréditation et de diffamation. »