En Syrie, l’espoir marque cette nouvelle année commencée dans la joie et l’unité. Les nouvelles autorités promettent la liberté de presse et d’expression. A Gaza, 2025 débute comme 2024 sous les bombes israéliennes, au moins 14 morts aujourd’hui. Beaucoup de vœux de bonheur et d’un monde meilleur en ce jour à travers le monde, des souhaits qui, malheureusement, ne changeront pas grand-chose. Et peu de mots sur les conflits oubliés, en particulier en Afrique, ou sur les situations que l’on se plaît à dénoncer sans agir pour que cela change.
Ainsi, les femmes afghanes méritent plus que des mots. Depuis le retour des talibans, elles ont totalement été écartées de la vie publique, privées de liberté, du droit de travailler y compris dans les ONG, de se promener seules. Dernière « trouvaille » des mollahs : , il faudra désormais, en cas de construction d’un nouveau bâtiment, que celui-ci soit dépourvu de fenêtres par lesquelles il est possible de voir de près « la cour, la cuisine, le puits des voisins et les autres endroits habituellement utilisés par des femmes ». Le fait de voir des femmes travaillant dans des cuisines, dans des cours ou collectant de l’eau dans des puits peut » engendrer des actes obscènes », indique le document diffusé par Zabihullah Mujahid sur X ». Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, condamne et dénonce un « apartheid de genre ». Le mot est faible : ne faudrait-il pas parler d’esclavagisme ?
Les pays occidentaux qui ne cessent de prôner l’universalité des droits humains pourraient prendre la bonne résolution d’arriver à forcer les talibans à changer de comportement. Mais sans l’aide humanitaire qui permet à une partie des Afghans de se nourrir et de se soigner, que deviendrait le pays ? Un léger espoir : les hommes sont nombreux à aider, dans le secret, les femmes et les filles dans des écoles ou activités clandestines.
Des experts, ou prétendus tels, estiment que 2025 sera une année décisive en Ukraine et au Proche Orient, que l’arrivée de Trump à la Maison Blanche va modifier, troubler le jeu mondial. On verra, mais ce qui est sûr, c’est que Moscou et Pékin vont continuer à s’activer pour changer l’équilibre du monde né de la fin de la seconde guerre mondiale.
Dans ses vœux, le Chinois Xi Jinping a souligné que les deux alliés se soutiennent mutuellement lorsqu’elles assument la présidence du mécanisme des BRICS et de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), contribuant ainsi de manière significative à la solidarité et à la coopération du Sud global.
Pour sa part, Vladimir Poutine a déclaré qu’ils allaient faire progresser leur partenariat stratégique global « pour une nouvelle ère vers de nouveaux sommets ». Et ce pour « la sécurité et la stabilité internationales et régionales ».
« Tout ira bien, nous n’irons que de l’avant. Nous avons encore beaucoup à décider, mais nous pouvons être légitimement fiers de ce qui a déjà été accompli » a également dit le dictateur du Kremlin à ses concitoyens. Des vœux qui renvoient à ce qu’il disait en Tchétchénie à ses soldats le 31 décembre 1999, quelques heures avant que Boris Eltsine lui laisse le pouvoir : « Ce que vous faites est nécessaire au pays. Il s’agit de recouvrer l’honneur et la dignité et de mettre fin à la débâcle de la Russie ». 2000, 2025 : le but est le même…
Les vœux se heurtent toujours aux réalités…