« C’est une politique de bon sens. Nous, on juge les étrangers pour ce qu’ils font, pas pour ce qu’ils sont. » Gérald Darmanin a affirmé sur BFMTV, mardi 26 juillet, « assumer une forme de double peine » pour les étrangers délinquants : une fois leur condamnation effectuée, ils seront expulsés. Le ministre de l’Intérieur, au cœur d’une polémique ce week-end après ses tweets sur le suspect interpellé puis mis hors de cause dans l’agression des policiers à Lyon, a assuré que le gouvernement avait « décidé de se concentrer sur les étrangers qui commettent des actes délictuels ». Il a souligné que le gouvernement avait retiré « 70 000 titres de séjour » à des étrangers auteurs de délits.
Sur RTL, Gérald Darmanin avait annoncé la présentation « à la rentrée de septembre » d’une loi pour lever « les réserves » législatives empêchant l’expulsion du territoire d’étrangers délinquants. Relevant que « le droit actuel » autorisait le gouvernement « à faire beaucoup de choses », il a expliqué sur BFM souhaiter que cette loi supprime la disposition législative selon laquelle un étranger arrivé en France avant l’âge de 13 ans n’est pas expulsable. Il a précisé que cela ne s’appliquerait qu’en cas de « crimes et de délits graves ». Le matin, il avait cité comme autre disposition à supprimer le fait « d’avoir contracté un mariage ».