Une infirmière de 37 ans agressée par un homme muni d’un couteau dans un hôpital français, est décédée dans la nuit de lundi à mardi, au lendemain d’une attaque qui a suscité une vive émotion en France.
« Ça fait partie des drames les plus intenses qui puissent toucher notre nation. On parle de quelqu’un qui dévoue sa vie à protéger, à sauver celle des autres et qui trouve la mort de manière violente », a réagi mardi sur la radio France Inter le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, à l’unisson de la classe politique.
« Je ne sais pas si on peut associer l’acte a priori d’un déséquilibré avec la montée de violence générale à laquelle font face tous les dépositaires d’une forme d’autorité de l’État », a-t-il souligné, tout en invitant à « nous interroger sur une forme de continuum entre la violence des réseaux sociaux, la violence verbale à laquelle la classe politique parfois s’adonne et ces actes de violence du quotidien qui peuvent toucher tout le monde ».
Le parquet a indiqué mardi que les faits avaient été requalifiés en « assassinat ».
Une secrétaire médicale a également été blessée lors de l’agression, qui s’est déroulée lundi après-midi dans l’hôpital, quand un homme de 59 ans ayant des antécédents psychiatriques a attaqué les deux victimes muni d’un couteau.
Le mis en cause, rapidement interpellé après avoir tenté de prendre la fuite, « semble avoir agi sans mobile apparent, d’autant qu’il n’avait pas de rendez-vous dans ce service » de « médecine et santé au travail », avait indiqué le procureur de Reims lundi dans un communiqué.
Il « semble souffrir de troubles sévères et fait l’objet depuis plusieurs années d’une mesure de curatelle renforcée ».
Cet homme a été placé en garde à vue et l’enquête confiée au commissariat central de Reims. Il avait bénéficié en juin 2022 d’un non-lieu « pour irresponsabilité pénale » pour des « faits de violences aggravées », avait ajouté le procureur.