La députée et présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, a révélé que son parti sera désormais dans l’opposition. La députée a rappelé que l’attitude de Rached Ghannouchi et du mouvement Ennahdha l’avait poussé dans le passé à faire partie de l’opposition et qu’elle ne se soumettra pas aux mêmes pratiques de la part de Kaïs Saïed.
Dans une vidéo publiée le 23 septembre 2021, Abir Moussi a expliqué qu’elle rejette les mesures exceptionnelles annoncées le 21 septembre 2021 par le président de la République, ainsi que la monopolisation des pouvoirs. Elle a, ainsi, exprimé son refus total de faire de la présidence de la République une source de législation. « Le président veut se transformer en Parlement ! », s’est-elle exclamée.
De plus, Abir Moussi a estimé que le président de la République n’a pas dissous l’Assemblée des représentants du peuple afin de ne pas tenir d’élections anticipées. « L’absence de mesures au sujet du parlement signifie une volonté de ne pas tenir d’élections législatives anticipées. Le président veut barrer la route au PDL afin qu’on ne soit pas au pouvoir ! », a-t-elle estimé.
Selon elle, l’État ne peut être dirigé à travers les référendums. Organiser un référendum sur chaque loi n’est pas admissible. « Ceci nécessite des mois de préparation et plusieurs milliards ! », a-t-elle ajouté.
Abir Moussi a, aussi, affirmé que le Code du statut personnel, la sécurité nationale tunisienne, les droits et libertés, le droit d’expression et la liberté de la presse et de la publication, représentent une ligne rouge.
La présidente du PDL a insisté sur la dangerosité de la situation économique du pays, soulignant l’absence de clarté à ce sujet. A ce sujet, Abir Moussi a précisé que la protestation qui devait avoir lieu le samedi 25 septembre 2021 devant le siège de la Banque Centrale avait été reportée.
Par ailleurs, Abir Moussi a critiqué le manque de clarté en matière de communication de la part de la présidence de la République. Elle a appelé Kaïs Saïed à limiter l’application des nouvelles mesures dans le temps et à fixer la date des élections anticipées.