Le Maroc fait appel après avoir été débouté des 15 plaintes qui avaient été déposées depuis juillet 2021 suite à l’affaire Pegasus. En 2021, une grande enquête avait révélé que Rabat a mis sur écoutes via le logiciel d’espionnage fabriqué par la société israélienne NSO, des personnalités politiques, des journalistes et des ONG françaises. Toutes les plaintes déposées par le Maroc ont été jugées irrecevables en France. Un consortium de journalistes et Amnesty international ont démontré qu’il y a « des éléments techniques qui prouvent l’écoute ». Mais le Maroc réfute toujours ces accusations et dénonce des rumeurs infondées.
C’est pour participer pleinement à la manifestation de la vérité que l’État marocain vient de se constituer partie civile dans l’affaire Pegasus, affirme l’avocat Olivier Baratelli, qui défend le Maroc.
Si les décisions d’irrecevabilité des précédentes plaintes s’appuyaient sur un article de la loi sur la liberté de la presse, qui ne permet pas à un État d’engager une poursuite en diffamation, les avocats du royaume espèrent contourner l’article en engageant des actions au nom des personnes mises en cause.