Plus de 5.000 pages, accessibles en ligne, résument désormais le vaste système de corruption baptisé « capture de l’Etat » mis en place sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018). Le dossier a été alimenté par plus de 300 témoignages et complété par le travail des enquêteurs sous la houlette du juge sud-africain Raymond Zondo.
A la clé, « un tableau de la corruption rampante à peine croyable » comme le rapport le décrit lui-même, où les frères Gupta, des hommes d’affaires d’origine indienne, sont accusés d’avoir détourné avec l’aide du président Zuma des milliards d’euros d’argent public.
Dans ce dernier volet, la commission revient sur les dérives de l’agence des renseignements sud-africaine, ainsi que les contrats frauduleux qui ont causé beaucoup de tort à la télévision publique et à l’entreprise des chemins de fer. Ces nouveaux chapitres accablants viennent s’ajouter à ceux détaillant la mise à sac du géant public de l’électricité Eskom ou de la compagnie aérienne South African Airways (SAA).