Les sénateurs ont adopté le 13 avril la nouvelle loi sur l’information. Cette dernière permet aux juges de forcer les journalistes à révéler leurs sources, mais surtout interdit aux médias algériens de bénéficier de « financement ou aide matérielle directe et indirecte de toute partie étrangère ».
Le 2 avril dernier, en l’absence de cette loi, Ihsane El Kadi a été condamné à 3 ans de prison ferme pour avoir reçu de sa fille Tin Hinane, vivant à Londres, 25 000 livres sterling pour payer les salaires des médias du patron de presse algérien.
Ihsane El Kadi avait alors été accusé sur la base des articles 95 et 95 bis du code pénal sanctionnant la « réception de fonds à des fins de propagande » et la « réception de fonds pour accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale et au fonctionnement normal des institutions ».
Le journaliste algérien a fait appel de sa condamnation.