Les salaires des joueurs de football aux piètres qualités choquent, constate TSA. Pour très peu de résultats, les clubs algériens de football sont généreusement financés par l’argent public qu’ils utilisent rarement à bon escient.
Un document du CR Belouizdad publié sur les réseaux sociaux, détenu par la société publique Madar, révèle une offre faite pour un joueur étranger, un Burkinabé du nom de Ki Stéphane Aziz, en vue de le recruter. Le président du CRB lui propose un salaire annuel de 440 000 dollars, dont une avance de trois mois, un appartement meublé, des billets d’avion gratuits…
En monnaie nationale, au cours officiel, c’est à peu près 60 millions de dinars, soit 5 millions de dinars par mois. Au cours parallèle, c’est près de 90 millions de dinars annuels, 7,5 millions de dinars mois. Cela, pour un joueur sans doute juste moyen.
Cette offre reste inférieure au montant avec lequel le MCA a engagé Zakaria Draoui, 30 ans. Libéré par le Wydad Casablanca, ce milieu défensif sans passé particulier, s’est vu proposer un salaire fou de 8 millions de dinars par mois, soit 55.000 euros.
Zakaria Draoui est devenu le joueur le mieux du MCA qui est financé par le groupe Sonatrach, autrement dit avec l’argent du pétrole. Avant Draoui, c’est Youcef Belaili qui était le joueur le mieux payé du champion d’Algérie en titre, avec un salaire de 44.000 euros par mois, selon le site La Gazette du Fennec qui évoque aussi le salaire mirobolant offert de 6 millions de dinars offert par l’USMA, un autre club financé par un groupe public, pour recruter Ilyes Chetti.
Ces salaires choquants qu’offrent des clubs à la gestion douteuse à des joueurs trentenaires aux piètres qualités illustrent, souligne TSA, les dérapages dans le football algérien qui continue de manger son pain noir.