Faudra-t-il annuler la célébration de l’Aïd al-Adha au Maroc ? Le ministère de l’Agriculture a annoncé une hausse de 15 à 25 % des prix des moutons par rapport à l’année dernière, « en raison du contexte de polycrises frappant la planète ces derniers temps [pandémie, guerre en Ukraine, inflation, sécheresse, etc.] », précise un média marocain.
D’après la même source, l’offre nationale en moutons devrait atteindre cette année 6,5 millions de têtes, contre une demande estimée à 5,5 millions de têtes, mais la cherté des moutons destinés au sacrifice a poussé des internautes à mener une campagne avec le hashtag « annulation de l’Aïd al-Adha ».
Avec une inflation de 10 %, l’économie marocaine connaît depuis plusieurs mois une crise qui frappe durement les couches les plus fragiles de la population.
Réagissant à cette campagne, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a assuré le 9 mai devant le Parlement qu’il n’était pas question d’annuler les célébrations de l’Aïd, et que le gouvernement œuvrait à réguler les prix pour ne pas léser les Marocains.
Akhannouch a assuré que l’importation d’ovins permettra de stabiliser les prix. Des médias marocains évoquent le chiffre d’un million de moutons qui seront importés de Roumanie, Espagne, Italie et Pologne.